Le mystère du Tabernacle et Jésus-Christ, pasteur David Jang


À travers une méditation sur Hébreux 9, le pasteur David Jang éclaire en profondeur la portée typologique du tabernacle et du temple, l’expiation accomplie une fois pour toutes, et Jésus-Christ, Souverain Sacrificateur de la Nouvelle Alliance, conduisant à la purification de la conscience et à l’adoration « en esprit et en vérité ».


En suivant Hébreux 9, une question incisive se dresse devant nous : où doit se situer le centre de la foi ? L’exposé du pasteur David Jang, plutôt que de s’arrêter à une simple « controverse sacerdotale », déplace le regard vers la question du « sanctuaire » lui-même, visant le cœur spirituel d’une communauté vacillante. Les premiers destinataires de l’épître—des chrétiens d’origine juive à Jérusalem—avaient leurs racines identitaires ébranlées par les pressions, les séductions et les persécutions de l’Empire romain. Pour eux, le temple de Jérusalem n’était pas un simple édifice religieux : c’était le cœur d’un peuple, la citadelle mémorielle où s’étaient condensées l’histoire et l’alliance. Ainsi, au moment même où retentit la proclamation : « Jésus-Christ est le véritable Souverain Sacrificateur », une question suit naturellement : « Alors, qu’est-ce que le vrai temple, le vrai sanctuaire ? » L’interprétation du pasteur David Jang (fondateur de l’Olivet University) ne manque pas ce lien. Il rappelle l’écrasante force symbolique du tabernacle et du temple, et confronte le lecteur d’aujourd’hui au même choix. À quoi nous accrochons-nous ? À un sanctuaire construit de mains d’homme, ou à la voie plus grande et plus parfaite que Dieu a ouverte ?

L’origine du tabernacle ne peut être séparée de l’histoire du désert. Dieu donna les tables de pierre au Sinaï, et ces tables furent déposées dans l’arche de l’alliance. Et pour abriter cette arche, une tente fut dressée. Le terme hébreu mishkânporte l’idée de « demeure » : il ne désigne pas seulement une structure mobile, mais contient la promesse bouleversante que Dieu « habitera au milieu de son peuple ». Le Dieu transcendant, invisible et intouchable, déclare qu’il entrera dans l’histoire humaine marquée par la faute et la blessure. Le tabernacle n’était donc pas un objet décoratif religieux, mais un « lieu de rencontre ». Le fait que Dieu lui-même ait fixé l’endroit où l’homme le rencontrerait, et que cette rencontre ne puisse avoir lieu qu’en passant par la procédure du pardon, constitue la profondeur même du système du tabernacle. Comme le souligne à plusieurs reprises le pasteur David Jang, deux axes structurent le culte du tabernacle : « l’offrande » et « l’expiation »—et parmi eux, la purification du péché ouvre le passage vers la vie.

La structure du tabernacle est simple, mais son symbolisme est immense. En traversant le parvis entouré d’une enceinte, on trouve la cuve d’ablutions ; à l’intérieur de la tente, l’espace se divise entre le Lieu saint et le Saint des saints. Dans le Lieu saint se trouvent le chandelier (la ménorah) et la table des pains de proposition ; dans le Saint des saints repose l’arche de l’alliance. Surtout, le Saint des saints proclame la sainteté par son interdit même : « nul ne peut y entrer ». Seul le souverain sacrificateur, une fois par an, y pénètre, portant du sang. Ce dispositif ne parle pas d’abord de la beauté d’un ordre liturgique, mais du poids du péché. Le péché n’est pas une erreur anodine qu’on efface d’un geste ; il est une réalité qui exige un prix de vie pour être couvert. Quand Hébreux affirme : « sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon », il ne s’agit pas d’un goût religieux pour le cru, mais d’un langage théologique révélant l’abîme entre le péché et la sainteté. Le pasteur David Jang évoque même la forme idéographique du caractère chinois « () » (rite), pour rappeler comment la culture et l’écriture anciennes ont, d’une certaine manière, gravé l’idée d’un coût—le prix du sang, l’échange d’une vie—dans la conscience collective. Les lettres et les coutumes peuvent, elles aussi, devenir une fenêtre ouverte sur le principe du pardon. Mais l’argument d’Hébreux 9 n’est pas : « les sacrifices de l’Ancien Testament étaient faux ». Au contraire, ce système était un dispositif pédagogique préparé par Dieu—une « parabole pour le temps présent ». Ici, le terme « parabole » n’évoque pas seulement une technique narrative, mais renvoie à l’idée de modèle, symbole, figure, préfiguration. Le pasteur David Jang l’explique en termes de relation entre le « type » (type) et la « réalité » (antitype) : le tabernacle était une copie, une ombre, façonnée selon l’original céleste. S’il y a une ombre, c’est qu’il y a une lumière ; s’il y a un modèle, c’est qu’une réalité approche. Le système de la tente était donc une immense annotation annonçant « Celui qui doit venir ». Au sommet de cette annotation, nous rencontrons Jésus-Christ. En lui, s’ouvre le vrai sanctuaire céleste : une tente plus grande et plus parfaite, non construite de mains d’homme, n’appartenant pas à l’ordre de la création.

À ce point, les lecteurs d’Hébreux étaient placés entre deux tentations. D’un côté : la sécurité visible. Le temple de Jérusalem, les rites familiers, la hiérarchie sacerdotale avec ses vêtements et ses rangs, pouvaient devenir un refuge psychologique en temps de crise. De l’autre : la promesse invisible. La croix et la résurrection du Christ, le témoignage intérieur de l’Esprit, et l’expiation accomplie « une fois pour toutes » ne s’attrapent pas à la main, mais demeurent éternels. Rome avait tout intérêt à stimuler la première tentation : secouer l’Église de Jérusalem pour la ramener à l’ancien ordre, fixer son identité autour d’un centre matériel—le temple. Le pasteur David Jang rappelle cette tension historique pour montrer qu’Hébreux n’est pas un simple cours de dogmatique : c’est une apologétique de survie. La foi n’est pas une abstraction ; c’est une décision existentielle sur ce que l’on reconnaît comme autorité ultime lorsque l’époque tremble.

La manière dont l’épître construit sa démonstration ne consiste pas à dire : « le nouveau est meilleur parce qu’il est nouveau ». Elle traverse de face les exigences de la Loi et révèle ce vers quoi elles pointaient. Dans la tradition juive, le sacerdoce appartient à la tribu de Lévi, et plus précisément aux descendants d’Aaron. Dès lors, appeler Jésus « prêtre » fait surgir immédiatement l’objection du sang et de la lignée. Comme l’explique le pasteur David Jang, Hébreux ne contourne pas ce mur : il convoque la prophétie du Psaume 110—« prêtre pour toujours selon l’ordre de Melchisédek ». Melchisédek apparaît comme une figure mystérieuse dont la généalogie n’est pas mise en avant ; il est décrit à la fois comme prêtre et comme roi. Cela indique que le sacerdoce n’est pas une simple institution héréditaire, mais une médiation éternelle que Dieu lui-même établit. Ainsi, le sacerdoce de Jésus ne repose pas sur la lignée lévitique, mais sur le serment et la promesse de Dieu. Voilà la solidité de la Nouvelle Alliance selon Hébreux : les généalogies s’interrompent dans l’histoire ; le serment de Dieu, lui, ne s’interrompt pas.

De plus, l’arche de l’alliance au cœur du sanctuaire n’était pas un simple objet ancien, mais un symbole saturé du langage du salut. La jarre de manne rappelait l’approvisionnement au désert ; le bâton d’Aaron qui avait fleuri attestait l’autorité établie par Dieu et le miracle de la vie ; les tables de pierre portaient la Parole de l’alliance. Et le propitiatoire (le « lieu de l’expiation ») qui recouvre l’arche est, littéralement, le lieu de la « couverture », là où le sang est aspergé. Comme le dit le pasteur David Jang, la forme des chérubins déployant leurs ailes pour couvrir le propitiatoire proclame visuellement la gravité de la frontière du sacré. Mais cette couverture est aussi le mode de miséricorde choisi par Dieu : au lieu d’anéantir le pécheur, il le rencontre à travers le prix du sang. Ce langage de miséricorde devient encore plus net dans le Nouveau Testament. Au dernier repas, Jésus parle de « sang de l’alliance » et reprend à son compte la scène d’Exode 24, où Moïse, aspergeant le peuple, déclare : « voici le sang de l’alliance ». Si l’aspersion de l’ancienne alliance liait la communauté à l’alliance, le sang de la nouvelle alliance refaçonne la communauté en Christ.

Le voile qui fermait l’accès au Saint des saints symbolise la condition humaine coupée de Dieu par le péché. Derrière le voile se tient le cœur de la sainteté, mais aussi une zone interdite, inaccessible. Cette interdiction n’exprime pas une « exclusivité capricieuse » de Dieu ; elle révèle plutôt une vérité tragique : l’être humain portant le péché ne peut que se dissoudre devant la sainteté. C’est pourquoi les Évangiles témoignent que, au moment de la mort de Jésus, le voile du temple se déchira. Cet événement proclame : « le chemin est désormais ouvert ». Il illustre ce qu’Hébreux affirme : le corps du Christ est devenu un chemin nouveau et vivant. Selon l’accent du pasteur David Jang, nous ne nous présentons plus les mains vides—mais ce que nous tenons n’est pas un mérite : c’est la confiance dans le sang du Christ. Ainsi, l’« assurance » n’est pas une insolence ; elle est le droit d’enfant que la grâce autorise.

Cette assurance se prolonge en une demande concrète adressée à l’Église. Le lieu de culte demeure précieux, mais il ne peut pas devenir un temple qui enferme Dieu. L’Église doit plutôt être le signe de la Nouvelle Alliance établie par le Christ : un lieu où la présence de l’Esprit est attestée par la Parole, les sacrements, et le service communautaire. L’avertissement que la prédication du pasteur David Jang adresse au croyant contemporain est clair : lorsque la forme commence à remplacer la réalité, nous ré-idolâtrons le sanctuaire. À l’inverse, lorsque nous saisissons la réalité, la forme revit. La Cène cesse d’être un rite religieux : elle devient l’événement de la mémoire du sang de l’alliance. La repentance cesse d’être de l’auto-dévalorisation : elle devient la libération d’une conscience purifiée. Le service cesse d’être une obligation : il devient la respiration naturelle d’une vie nouvelle. Quand l’Évangile redevient le centre, l’Église ne perd pas son identité sous la pression de Rome—ou sous les sarcasmes de n’importe quelle époque. Cette identité naît d’une confession : « même si le temple s’effondre, nous nous appuyons sur Celui qui ne s’effondre pas ».

Hébreux 9 mentionne les règles d’entrée du souverain sacrificateur et met en lumière, avec précision, les limites de l’ancien système. Les offrandes et sacrifices de l’Ancien Testament ne pouvaient pas rendre parfait, « quant à la conscience », celui qui rendait le culte. Ici, la conscience n’est pas un simple sentiment moral ; elle est un tribunal intérieur où l’on se connaît devant Dieu. Le péché ne se réduit pas à des actes externes ; il prolifère dans le domaine du cœur. C’est pourquoi le dernier commandement traite de la convoitise. Si une règle extérieure ne maîtrise pas le désir intérieur, l’être humain s’empile une justice de façade sous une coquille de piété et finit facilement par instrumentaliser Dieu. Ainsi, Jésus enseigne que convoiter dans le cœur est déjà l’adultère, et que la semence de la haine est la racine du meurtre. Lorsque le pasteur David Jang affirme : « l’Ancien Testament lavait l’extérieur, sans laver radicalement la conscience », il ne rabaisse pas la Loi : il révèle, à travers ses limites, l’abîme de l’Évangile. Car au-delà de l’eau des purifications, il fallait l’ordre nouveau de la purification par l’Esprit.

L’expression « jusqu’au temps de la réforme » indique un tournant d’époque. La « réforme » dont parle Hébreux n’est pas une amélioration de goût ; c’est un remplacement de l’ordre lui-même. Dire que les prescriptions minutieuses du tabernacle et des sacrifices ont été imposées « jusqu’à l’établissement d’un ordre nouveau » montre que Dieu a révélé son plan de salut de manière progressive à travers l’histoire. Le pasteur David Jang relie ce point à l’esprit même de la Réforme (Reformation). Réformer l’Église ne signifie pas inventer une nouvelle religion, mais revenir à la réalité que l’Écriture désigne. Lorsque l’autorité des structures humaines cède la place au fondement de l’expiation du Christ accomplie une fois pour toutes, l’Église retrouve sa vocation. Ainsi, la tentation d’absolutiser un « sanctuaire fait de mains » n’appartient pas seulement aux anciens Juifs. Le croyant d’aujourd’hui oscille encore entre une « religiosité visible » et un « Évangile invisible ». Temple, institution, tradition : dès que ces réalités cessent d’être un panneau indicateur vers le Christ et deviennent la destination, nous nous accrochons de nouveau à l’ombre.

Ici, la subversion d’Hébreux atteint son sommet. Le Christ n’est pas entré avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, obtenant une rédemption éternelle. Le mot « une fois pour toutes » n’indique pas une simple économie de répétitions : il proclame que l’efficacité du salut ne s’use pas avec le temps, et que le pardon n’est pas une transaction renouvelable, mais une alliance scellée. Dans le langage du pasteur David Jang, la croix n’est pas une malédiction : elle est le prix de la rançon. Quand la tradition juive tente d’interpréter la croix à partir de la règle : « maudit est celui qui est pendu au bois », cette lecture peut nourrir la tentation de l’abandon. Mais l’Évangile lit le même événement à rebours : ce qui ressemble au signe de la malédiction est en réalité l’extrême de l’amour qui porte le péché à la place de l’autre—et cet amour paie la dette pour donner la liberté. L’observation culturelle sur le caractère « () », lié à l’idée d’une valeur et d’un paiement, rend plus concret ceci : le salut n’est pas une amnistie bon marché, mais une libération acquise à un prix réel.

À ce point, il est impossible d’ignorer le rôle du Saint-Esprit. Le sang du Christ n’a pas seulement une efficacité comme événement historique ; pour qu’il pénètre comme puissance purifiant « ma » conscience, l’Esprit éternel doit ouvrir la porte du cœur. La « grâce prévenante » (la grâce qui précède) dont parle le pasteur David Jang désigne justement ce mystère. Lorsque nous disons « je crois », cette foi n’est pas un produit de la seule volonté : elle naît comme réponse dans la lumière où l’Esprit nous fait discerner la profondeur de l’amour. L’Évangile ne diminue donc pas l’homme : il déconstruit plutôt sa justice propre pour agrandir la réalité de la grâce. Si les règles de pureté de l’Ancien Testament sanctifiaient le corps, le sang du Christ purifie la conscience des « œuvres mortes » afin que nous servions le Dieu vivant. Les « œuvres mortes » ne désignent pas seulement des actes immoraux ; elles incluent toute ostentation pieuse cherchant à paraître juste sans Dieu, toute agitation religieuse qui accumule des pratiques sans salut. Être purifié dans la conscience signifie que le moteur de la vie passe de la peur et de la réputation à l’amour et à la gratitude.

Hébreux 9 utilise aussi une analogie juridique : celle du « testament ». Un testament n’entre en vigueur qu’après la mort du testateur. Cette évidence devient une clé expliquant la structure profonde de l’Évangile. La mort du Christ n’est pas seulement le paiement de la rançon ; elle est aussi l’entrée en vigueur de l’alliance qui nous fait héritiers d’un héritage éternel. Nous ne sommes pas sauvés seulement pour échapper au châtiment ; nous sommes appelés à hériter du Royaume. Cela renverse une compréhension passive de la foi comme simple « pardon administratif ». L’héritage implique un changement de statut, et un changement de statut conduit à une manière nouvelle de vivre. Ainsi, l’insistance « une fois pour toutes » parle à la fois de la certitude du salut et de l’appel d’une vie consacrée. Dire que le sacrifice n’a pas besoin d’être répété signifie aussi que le service, la sainteté, et la fidélité qui découlent de ce salut doivent se poursuivre.

La scène d’Apocalypse 21.22 que le pasteur David Jang mobilise dans sa prédication brille comme l’aboutissement du débat sur le temple. L’annonce qu’il n’y a pas de temple dans la Nouvelle Jérusalem—« car le Seigneur Dieu Tout-Puissant et l’Agneau en sont le temple »—démantèle à la racine une foi centrée sur le bâtiment. Nous ne pouvons plus enfermer Dieu dans un lieu précis. Pourtant, nous ne devons pas glisser vers un optimisme bon marché disant : « on rencontre Dieu partout, sans chemin déterminé ». Le chemin vers Dieu n’est pas dispersé à l’infini : il est ouvert uniquement par un seul Médiateur, l’Agneau, Jésus-Christ. Dans Jean 4, Jésus déclare à la femme samaritaine qu’il vient un temps où l’on n’adorera ni « sur cette montagne » ni « à Jérusalem ». Ce n’est pas une relativisation superficielle des lieux : c’est une restauration de l’essence de l’adoration. Adorer, ce n’est pas consommer l’autorité d’un endroit ; c’est rencontrer Dieu « en esprit et en vérité ». Le Christ, qui est la Vérité, et l’Esprit, qui inscrit cette vérité dans le cœur, se rejoignent pour rendre le culte possible.

Dans l’histoire, ce basculement ne s’est pas limité à une controverse théologique. Sous la domination romaine, Jérusalem a connu un dénouement tragique. En l’an 70, la prise de Jérusalem par les armées romaines conduites par Titus et la destruction du temple furent une blessure inimaginable pour les Juifs, rendant concrète la chute du système religieux centré sur le temple. Si les destinataires d’Hébreux ont vu cet incendie de leurs yeux, combien leur attachement à un « sanctuaire fait de mains » a dû être cruellement brisé ! Et pourtant, cet événement a peut-être confirmé, de manière paradoxale, la vérité annoncée par l’épître : le chemin vers Dieu n’est plus lié à un bâtiment décoré de pierre et d’or. La proclamation selon laquelle le Christ est entré dans le vrai sanctuaire pour se présenter devant Dieu en notre faveur a dû apparaître plus nette encore sur les cendres du temple. Les événements historiques peuvent devenir des instruments sévères qui déplacent l’objet de la foi ; mais au cœur de cette sévérité, la réalité de l’Évangile se révèle plus solide.

Cela ne signifie pas que nous devions mépriser la tradition. De même qu’Hébreux respecte le système ancien tout en en exposant le sens, le pasteur David Jang ne traite pas à la légère les détails du tabernacle. Le chandelier, la table, l’arche, le propitiatoire, les ailes des chérubins, la frontière du voile : tout cela formait un manuel d’une précision remarquable répondant à une question unique—« comment Dieu rencontre-t-il le pécheur ? » Le but de ce manuel n’était pas d’accumuler des informations, mais de conduire l’homme à marcher sur la voie que Dieu a préparée. Étudier le tabernacle n’est donc pas satisfaire une curiosité archéologique : c’est un chemin pour connaître plus profondément la grâce accomplie en Christ. Plus on démonte les symboles de l’Ancien Testament pour contempler la réalité, plus l’Évangile ne devient pas plat, mais prend du relief. Quand nous « consommons » la croix comme une évidence—« cela suffit bien »—la foi se refroidit. Quand, au contraire, nous découvrons la nécessité de la croix au milieu de la majestueuse architecture du tabernacle, la foi se rallume dans la crainte révérencielle.

Hébreux 9 suggère aussi comment la pureté de ceux qui sont déjà sauvés se déploie dans la durée. Si l’aspersion du sang dans l’Ancien Testament symbolisait une pureté extérieure, la communauté du Nouveau Testament pratique la pureté en imitant l’amour du Christ—en se lavant mutuellement les pieds. Dans Jean 13, Jésus lave les pieds de ses disciples et enseigne par son corps la grammaire du saint : « celui qui est élevé se penche vers celui qui est bas ». Ce n’est pas seulement une vertu d’humilité ; c’est le signe que le temple s’est déplacé du bâtiment vers la personne, du rite vers l’amour. Le pasteur David Jang met ce passage en relation avec l’affirmation : « les réalités célestes sont purifiées par de meilleurs sacrifices ». Le « meilleur sacrifice » a sa source dans l’offrande unique du Christ ; et son fruit se manifeste dans un service qui lui ressemble. Nous ne pouvons rien ajouter à l’expiation, mais nous pouvons choisir une vie de rachetés qui se lavent les pieds les uns aux autres. Ce choix fait l’Église.

Les tentations qui se présentent au croyant moderne reviennent souvent sous des formes nouvelles, mais avec la même logique. La pulsion de retourner, au cœur même de l’ordre nouveau, vers un marché religieux où l’on échange la peur contre une sécurité—superstitions, pratiques magiques, transactions spirituelles—reste puissante. Lorsque le pasteur David Jang prend l’exemple du caractère « () » et explique que « placer son cœur dans des jarres d’idoles, c’est le mal », il rappelle que la foi n’est pas seulement une correction morale ; elle est une orientation du cœur. Le chemin ouvert par le sang du Christ coupe net le commerce spirituel qui se nourrit de l’angoisse. Le chrétien n’est plus quelqu’un qui paie pour calmer sa peur. Dieu a payé pour nous—et le prix fut du sang—et l’efficacité de ce sang est éternelle. La piété chrétienne n’est donc pas une gestion de la panique : elle est une liberté jaillissant de la certitude de l’amour. Et cette liberté n’est pas licence ; elle est délivrance pour servir Dieu.

La parole finale : « il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement », ramène la foi au réel. La mort est le destin commun de tous, et le jugement donne à ce destin sa signification sous la souveraineté de Dieu. Pourtant, face à ce jugement, le chrétien ne sombre pas dans la panique, car le Christ a été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs. Il faut ici entendre l’expression paradoxale du verset 28 : il apparaîtra une seconde fois « sans rapport avec le péché ». Puisque l’expiation est achevée, son retour n’est pas une visite pour renégocier le problème du péché, mais une manifestation pour proclamer l’achèvement du salut. Comme le souverain sacrificateur ressortant du Saint des saints pour déclarer : « l’expiation est accomplie », la parousie est la liturgie eschatologique que le peuple attendant au-dehors accueillera dans la joie. L’Église ne réduit donc pas l’espérance du retour du Seigneur à un scénario de terreur : elle y voit l’aboutissement de l’amour, l’accomplissement de la promesse.

Si le message du pasteur David Jang sur Hébreux 9 demeure actuel, c’est qu’il ne scelle pas la foi dans un système abstrait ; il la déploie à la jonction de l’histoire et de la conscience, du culte et de la vie. Tabernacle et temple, prêtre et sang, figure et réalité, réforme et ordre nouveau : tout converge vers une seule série de questions. Par qui allons-nous vers Dieu ? Où rencontrons-nous Dieu ? Qu’est-ce qui efface le péché ? Et quelle forme prend une vie dont le péché est lavé ? Devant ces questions, nous ne faisons plus un choix superficiel entre « tradition » et « innovation ». Le choix exigé par l’Évangile est plus radical : s’accrocher au Christ ou s’accrocher à l’ombre ; s’appuyer sur un sanctuaire visible ou s’avancer avec assurance vers le vrai sanctuaire céleste. Quelle que soit l’instabilité de notre époque, ce qui soutient notre identité n’est pas un bâtiment de pierre, mais une alliance scellée par le sang.

Ainsi, Hébreux 9 est aussi un miroir d’examen pour l’Église. Ne réduisons-nous pas l’adoration à un lieu ? Ne remplaçons-nous pas la foi par des observances extérieures en retardant la conversion de la conscience ? Ne louons-nous pas la croix comme preuve d’amour tout en répétant, dans la vie réelle, des transactions religieuses destinées à gérer l’anxiété ? L’accent du pasteur David Jang sur « l’expiation une fois pour toutes » coupe cette duplicité. Elle renverse l’obsession : « il faut ajouter pour être en sécurité », et restaure l’actualité de l’Évangile : « tout est accompli ». Cette restauration ne se mesure pas à une excitation émotionnelle, mais à la paix de la conscience et au changement d’orientation de la vie : ne plus se cacher devant Dieu, s’approcher avec assurance en Christ, et choisir une sainteté communautaire qui lave les pieds des autres—voilà le langage du peuple de la Nouvelle Alliance.

En définitive, la tente du tabernacle a traversé le désert, et le temple de Jérusalem s’est effondré dans les tourbillons de l’histoire. Mais ce mouvement et cette ruine indiquent une seule vérité : Dieu n’est pas enfermé dans un bâtiment. Il vient habiter au milieu de nous dans son Fils ; il nous lave par le sang de son Fils ; et il bâtit un sanctuaire en nous par son Esprit. Voilà la conclusion ultime d’Hébreux 9, et le message central que le pasteur David Jang adresse à l’Église aujourd’hui. La foi consiste à garder un héritage, et pourtant, en même temps, à revenir à chaque instant vers le Christ—la Réalité. Dans une époque de vacillement, il nous faut donc tenir plus fermement encore : Jésus-Christ, notre Souverain Sacrificateur ; Jésus-Christ, notre vrai Temple ; et l’efficacité éternelle de la Nouvelle Alliance scellée par son sang. Sur ce chemin seulement, aucune séduction ni persécution ne peut déraciner notre foi. Et aujourd’hui encore, la certitude de cet Évangile renouvelle jusqu’au bout le souffle de notre quotidien.

 


davidjang.org
작성 2025.12.14 18:49 수정 2025.12.14 19:06

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2023-01-30 10:21:54 / 김종현기자